En d'autres termes le pays fabriquait les objets de son quotidien, organisait des entreprises, se déplaçait avec les moyens du bord, en utilisant souvent des moyens de récupération.
C’est le côté « positif », s’il y en a un, du manque de production, qui d’autre part, il ne faut pas le négliger, pénalise très fortement la vie des Cubains dans leur ensemble. Cuba est le plus grand laboratoire de décroissance au monde ! Une exagération en soi qui, avec la sur-croissance des pays industrialisés, constituent les deux extrêmes du développement humain. La vérité et l’équilibre, qu’on se doit de trouver pour préserver la planète, se trouvent probablement entre les deux.
La recherche du développement durable se trouve aussi bien dans la préservation de la nature que dans celle de l’organisation sociale. À ce titre les projets communautaires participent pleinement depuis le terrain, à conserver et même à développer les bons réflexes pour une vie sociale en harmonie avec l'environnement. Que ce soit dans la Cienaga de Zapata, avec l'entretien des plages par la population locale, ou avec les habitants de Gibara qui pratiquent la pêche artisanale dont ils vivent, les communautés cubaines sont conscientes de leur fragilité et traitent avec bienveillance, et souvent avec très peu de moyens, le monde qui les entoure.
L'État n’est pas en reste dans la préservation des sites naturels de la plus grande île des Caraïbes. Une des plus importantes expéditions scientifiques marines a été réalisée, recensant toutes les espèces marines des côtes cubaines, et mettant en place le monitoring des récifs coralliens, Cuba étant une des plus imposantes barrières de corail au monde.