L’ouverture d’esprit, la connaissance du reste du monde permettent à tous de relativiser sa propre position et ses propres croyances, que ce soit à l’échelle d’un quartier comme à celle d’un continent.
Nous ne sommes simplement pas seuls sur terre, et il faut parfois aller le constater sur place. Ma position n'existe que par rapport à celle des autres. Quelle est la place des Cubains dans le monde et par rapport à la nôtre ? Comment vivent-ils dans les campagnes ou en ville ? Que connaissent-ils de notre pays, de notre culture ? Que pouvons-nous apprendre de la leur ? Nous tentons de répondre à ces questions dans Cubanía, en donnant la parole aux habitants des communautés agricoles privées ou d’État, aux scientifiques et en général à ceux qui sont en contact avec le tourisme. Ces individus nous font découvrir des lacs, des rivières, des cascades dans des villages isolés, des fonds marins ou des sentiers en montagne. Ils nous montrent leur mode d’agriculture et d’élevage, leur recette de cuisine et leurs traditions culturelles. Et surtout, en échange, ils veulent nous connaître. Ils sont tout autant intéressés de rencontrer les visiteurs que les visiteurs d’aller les voir.
Le tourisme doit être durable certes, mais dans de nombreux cas il doit simplement… « être ». Pour certaines populations le tourisme est vital. Si certaines contrées sur-visitées s’en plaignent, à Cuba il y a des villages et des villageois qui le réclament, ils le voient comme une possibilité économique pour améliorer leur vie quotidienne. Alors notre responsabilité est grande lorsqu’il s’agit de dialoguer d’égal à égal avec des personnes dont le gagne-pain est de créer de l’échange. Mais pourquoi pas ?... Si les Cubains en vivent et qu’en même temps ce tourisme permet à deux civilisations de se rencontrer, de se connaître et plus encore, de s’accepter, alors c’est bon pour Cuba, c’est bon pour l’Europe et c’est bon pour la planète.