La voiture à cheval toujours un moyen de transport toujours en vigueur à Cuba. Il sert à promener les visiteurs mais est également un transport sûr pour le déplacement quotidien des Cubains ...
À Cuba, les chevaux font presque toujours penser à la campagne. Ils font revivre l’image d’Épinal du paysan qui utilise cet animal pour labourer la terre, et qui, le soir venu, le lave, le peigne puis fait sa propre toilette, pour aller ensuite sur sa monture attendre sa fiancée aux limites de l’exploitation agricole. C’est parce qu’en matière de transport, la voiture à cheval est toujours l’option la plus sûre.
Dans les moments difficiles de la Période spéciale, dont les séquelles se font encore sentir aujourd’hui, le transport public a considérablement baissé. Le manque de tout a fait des autobus, des animaux en voie de disparition. À ce chaos, le génie populaire des provinciaux a apporté une solution pratique, économique et faiblement polluante : les voitures à cheval. Il n'existe pas un seul village à Cuba où ce moyen de transport ne se soit pas développé !
Le cheval, star des moyens de transports provinciaux
En province, des milliers de personnes se rendent quotidiennement à leur travail, à leur école et dans d'autres lieux grâce à ce moyen de transport.
Dans des villes comme Cienfuegos, Pinar del Río, Ciego de Ávila et Santa Clara, pour n’en citer que quelques-unes, les voitures à cheval transportent sur des trajets qui vont de cinq à sept kilomètres entre huit et dix passagers. Ce nombre dépend de la quantité de chevaux attelés et des places assises de la voiture. La plupart de ces engins ont un toit, une rampe où se tenir, un marchepied pour monter et descendre, et certains ont même de la musique et des ventilateurs.
Les voitures à chevaux se regroupent dans une sorte de gare routière d’où elles partent pour les divers endroits qu’elles desservent. Durant le trajet, elles s’arrêtent là où les passagers le demandent et en font monter d’autres en chemin si elles ont des places libres. Par ailleurs, de nombreux cocheros — c’est ainsi que l’on appelle les conducteurs de ces véhicules — attendent patiemment dans ces gares routières que quelqu’un loue leur voiture, ce qui leur permet de faire le même trajet pour le même prix, mais avec moins de passagers.
La voiture à cheval s’avère être une solution pertinente pour le transport des personnes à l’intérieur des communes. Elle respecte la réglementation relative à la protection des animaux et à la propreté des rues mais permet également d’éviter de subir les désagréments des bus aux heures de pointe.
Et dans la capitale ?
À La Havane, par contre, la voiture à cheval devient autre chose. Elle prend un caractère plus exotique. On la voit embellir les places et les parcs de la Vieille Havane ou stationner à proximité des sites . Elles attendent les touristes qui voudront, pour un prix bien différent de celui des voitures de provinces, s’offrir le plaisir d’une tranquille promenade culturelle rythmée par le bruit des sabots de l’animal.
Cette modalité a été conçue tout spécialement pour que certains touristes réalisent leur rêve de se promener à la manière coloniale dans La Havane.
Cubanía
Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.