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Les transports locaux dans les villes

Traverser une ville ou aller de quartier en quartier, quelles solutions ?

Auteur:
Bertrand Ferrux-Bigueur
Date de publication / actualisation:
31 mai 2024

On a coutume de dire que le sport national cubain ne serait pas le baseball, mais bien le transport... car se déplacer est un véritable casse-tête. Certes, il existe le système officiel des bus - les guaguas - dont la course se paye en pesos cubains. Pour les utiliser, il faut connaître les lignes et les arrêts ; accepter également leur grande promiscuité.

Voiture américaine et taxi local (almendrón) sur le Malecón de La Havane

À Cuba, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne lorsqu'il s'agit de transport : autant de villes, et autant de solutions pour les traverser ou s'y déplacer ! Rien n'est identique que l'on soit dans l'une ou l'autre des municipalités. La Havane faisant office d'exception du fait de sa taille et de l'importance de sa population.

Alors, comment faire ?

Le taxi particulier

Il y a la possibilité de la location de voiture particulière. La difficulté sera le passage par les rues étroites ou piétonnes des centres historiques et de retrouver sa route lorsqu'on s'éloigne un peu des principaux axes, les indications restant aléatoires. La solution la plus courante est le transport avec chauffeur ; de nombreuses offres sont proposées.

Voiture américaine et taxi local (almendrón) à Trinidad

La Vieille Américaine des Locaux : l'Almendrón

Plus économique, la vieille américaine mais pour le transport en commun. Baptisées Almendrones – leur forme se rapproche de celle de l'amande – ces taxis collectifs arpendent les villes toujours selon les mêmes circuits. Le processus est simple : on agite son bras, la voiture s'arrête, on lui confirme sa destination et si c'est celle prévue par la voiture, on s'y engouffre : 2 à l'avant plus le chauffeur, 3 ou 4 à l'arrière selon la taille. Ce transport est authentique et économique pour aller d'un quartier à l'autre mais il faut apprécier le reggaeton qui rugit dans la plupart d'entre elles.

El Toque

Apprenez le langage nécessaire pour vous déplacer en taxi local à Cuba!

La Nave

Toujours sous embargo américain, de jeunes entrepreneurs cubains ont rapidement trouvé la parade à Uber. Ils ont créé l'application La Nave (Télécharger pour Iphone - Télécharger pour Androide)

Très peu de chose à expliquer pour ceux qui connaissent la fameuse application californienne pour se déplacer dans le monde entier. A Cuba La Nave fonctionne de la même manière que Uber, sauf qu'il faut payer la course au chauffeur, en espèces CUP (pesos cubains), ou l'équivalent en devises (euro ou dollar américain) au taux de change de la rue. Le prix est proposé par l'application avant la course, elle peut être légèrement réévaluée si on ne suit pas le chemin proposé par le système. 

Les cocotaxis et bicitaxis

Le cocotaxi est une expérience unique pour rejoindre le Vedado depuis la vieille ville, ou inversement. À deux derrière le chauffeur dans un tricycle jaune, les cheveux au vent, on peut profiter de la vue... et de la pollution des autres véhicules ! Plus écologique, le bici-taxi parcourt les rues de la Habana Vieja et du centre-ville de la plupart des communes, à la force des mollets des conducteurs. On tient à deux, abrités sous un auvent et les propriétaires rivalisent d'ingéniosité pour en faire des transports originaux !

Des coctaxis sur le Malecón de La Havane

Dans tous les cas, il convient de négocier la course avant de monter dans le véhicule. Calculées en CUP les courses sont très bon marché. Tous les chauffeurs accepteront avec enthousiasme les paiements en devises au taux de change de la rue du moment.

Dans les provinces, on va trouver quelques spécificités comme les calèches à chevaux - en privé à Bayamo mais en commun à Viñales -, et une version moto du bici-taxi à Santa Clara ou à Trinidad. Dans tous les cas, se déplacer est une expérience cubaine dont on garde toujours de bons souvenirs surtout si on a le temps !


Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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