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Festival International de Cinéma de Gibara

FIC Gibara: une ville côtière prise par les arts

Auteur:
Claudia Fernández
Date de publication:
1 août 2022

Ce n'est pas sans raison que l'on dit de la culture cubaine qu'elle est l'âme de l'île. Son cinéma, sa musique, sa mer et sa chaleur, le tout rassemblé au même endroit : que demander de plus au mois de juillet ? Le Festival international de Cinéma de Gibara (FIC Gibara), originellement estampillé « cinéma pauvre », est devenu depuis quelques années une référence pour le monde de la culture à Cuba.

Rendre visible et encourager l'exécution d'un cinéma légitime et mobilisateur mais humble dans son élaboration et prêt à critiquer et interagir avec les communautés.

Le Festival international du film de Gibara (FIC Gibara), anciennement appelé Festival du film pauvre, se tient à Gibara, un petit village de pêcheurs situé sur la côte nord-est de la République de Cuba. La Villa Blanca, comme on l'appelle aussi, a été fondée le 16 janvier 1817, c'est la tête de la municipalité du même nom, appartenant à la province de Holguín, elle a une histoire riche et sa propre culture, des paysages exubérants et une population hospitalière et aimante qui se distingue parmi ses attributs.

L'événement, fondé par le cinéaste Humberto Solás (1941 - 2008) et actuellement dirigé par l'acteur et réalisateur Jorge Perugorría, est coordonné par le ministère de la Culture, l'ICAIC et les gouvernements de Holguín et Gibara, qui font de la ville l'hôte parfait .du septième art. Il s'agit d'un événement annuel à but non lucratif où se côtoient diverses manifestations artistiques telles que les arts visuels, la musique, le théâtre et la danse. Conçu pour le grand public et d'une durée d'une semaine.

Pour les amateurs du cinéma, surtout du cinéma indépendant et d'auteur. Pour profiter du septième art, de la musique cubaine et internationale, et du charme de la ville de Gibara.

Un Festival Riche de Cinéma Pauvre

Tout, dans cette petite ville côtière de la province d'Holguin, respire l'art au cours de cette semaine dédiée au Festival international de cinéma de Gibara (FIC Gibara). Ce festival se veut un espace au confluent de toutes les catégories de l'audiovisuel : long métrages, court métrages, animation et vidéo art, scénario inédit et cinéma en construction. Il propose une immersion dans le monde de l'art et se caractérise par ses liens profonds avec le peuple, plus particulièrement avec les habitants de Gibara. Un petit village de pêcheurs qui participe volontiers à l’organisation du festival depuis les débuts de sa création et reçoit chaque année environ mille visiteurs, les habitants allant parfois jusqu'à inviter les visiteurs chez eux.

Cinéma, mais pas seulement… 

La musique, qui a pris une place grandissante au sein du festival ces dernières années, est le deuxième atout du FIC Gibara. Cela peut sembler particulier au public occidental, mais cette place prépondérante donnée à la musique est l'une des caractéristiques de la culture cinématographique cubaine, qui comporte un volet musical fortement mis en avant. Les éditions précédentes ont d'ailleurs proposé un programme musical de choix avec des artistes cubains et étrangers tels que Fito Páez, Kelvis Ochoa, Haydeé Milanés, Habana Abierta ou encore Cimafunk. Ce dernier, véritable phénomène des nuits cubaines, a déclaré : « […] Cela faisait longtemps que je voulais venir. Je ne savais pas du tout ce qui se passait à ce festival, je n'aurais jamais cru qu'il y aurait autant d'énergie. J'adore pouvoir passer ces moments avec tous ces amis et collègues, l'ambiance est spéciale. C'est la première chose qui m'a captivé lorsque je suis arrivé. Être à Gibara est un privilège, je le dis en raison de ses habitants, de ses paysages, de ses artistes et de la liberté qui anime les gens ».

La Fête au Village : petit village, grand festival

Le festival, actuellement présidé par l'acteur et réalisateur cubain Jorge Perugorría, est originellement créé par Humberto Solás, la première édition s'est déroulée du 21 au 26 avril 2003. Solas choisit ce village car il en tombe amoureux lors du tournage de son film le plus connu, et œuvre majeure de la cinématographique cubaine, Lucía. Il souhaite alors lui donner une place dans le panorama culturel de l’île. Le nom de Festival international de Cinéma pauvre de Gibara fait référence à une conception du septième art en phase avec les économies des pays sous-développés. Sa création répond à la nécessité de promouvoir un cinéma avec des thématiques sociales et des documentaires qui ne cessent d'évoluer, et ceci toujours avec un budget limité. Ces petits budgets ne corrompent en rien les qualités esthétiques et éthiques des films qui, loin des projets d’élitisme culturel des grandes compagnies de productions cinématographiques, vont à la rencontre des communautés oubliées par les grandes productions du grand écran. Les réalisateurs peuvent concourir dans les catégories audiovisuel de long-métrage et court-métrage de fiction, long-métrage et court-métrage documentaires, animation et art vidéo, scénario inédit et cinéma en construction.

traducteur:

F. Buzzy

Cubanía

Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.

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